Admission post-bac : 87 000 bacheliers toujours dans l'incertitude

ETUDES POST-BAC D’après les chiffres du ministère de l’Enseignement supérieur, près de 87 000 bacheliers n’ont pas encore été admis dans une formation post-bac. Une situation, d’autant plus difficile à vivre, que certains ont pourtant reçu une mention « Bien », voir même « Très Bien » au baccalauréat.

87 000 bacheliers dans l’attente d’une admission

Au 14 juillet,  ils étaient encore 86 969 candidats inscrits sur la plateforme d’Admission Post-Bac (APB ) à ne pas avoir reçu de propositions de formations dans l’enseignement supérieur (hors apprentissage). Pour la première fois, certains candidats sont aussi en attente sur des formations censées être garanties et sans limites de places, celles ayant une pastille verte sur le site APB. Une situation difficile à vivre, surtout que certains d’entre eux ont obtenu la mention  « Bien » ou « Très Tien » à leur baccalauréat. Sur les réseaux sociaux, certains ne manquent pas de faire entendre leur mécontentement.

Mon petit-fils à obtenu une MENTION TRÈS BIEN au bac S + de bons livrets pour la 1ère et la terminale et il est toujours en attente en APB.

— cougny (@JPCougny) 17 juillet 2017

Quand même ta mention très bien ne te donne pas accès aux formations que tu veux faire …. JE T'AIME #APB ❤️ (#ironie #20edegré)

— Vincent Lenoble (@lenoblevincent) 15 juillet 2017

Etre recalé de partout sur APB mais avoir mention très bien au bac

0 logique

— Ax (@AxellePgr) 7 juillet 2017

Admission post bac (APB) ce bachelier mention très bien n'a pas le choix de ses études https://t.co/mDjvu2NYgh

— Foxity (@Foxity78) 16 juillet 2017

Le tirage au sort utilisé dans 92 licences

De nombreuses licences en tension, notamment celles en sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps), ou encore en psychologie, ont dû limiter leurs effectifs d’accueil. Les candidats ont alors été sélectionnés de manière aléatoire via un tirage au sort. Un « énorme gâchis » selon la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Frédérique Vidal, interrogée hier au micro de France Inter. La ministre a aussi débuté une procédure de concertation avec les principaux acteurs de l’enseignement supérieur afin de proposer des solutions pour la rentrée universitaire de 2018. La procédure de tirage au sort devrait être abandonnée, au profit d’une sélection basée sur le profil du candidat et de ses « prérequis ». Un nouveau mode de sélection qui semble inquiéter les syndicats étudiants. En revanche, tous les acteurs de l’Enseignement supérieur semblent s’accorder sur la nécessite d’informer davantage les élèves sur leurs possibilités d’orientations.

Tout reste encore possible

Les bacheliers, en attente, peuvent encore recevoir des propositions d’admission jusqu’à demain 14h. Et jusqu’au 25 septembre, les bacheliers peuvent aussi se porter candidat sur les places vacantes via la procédure complémentaire du site APB. Environ 200 000 places restent encore à pourvoir,  dont 158 000 en licence publique non sélective. Evidemment, les places vacantes proposées peuvent ne pas correspondre au choix d’orientation désiré par le bachelier.  Si les dates d’inscription ne sont pas encore closes, les candidats, peuvent aussi tenter leur chance hors du circuit APB, notamment en passant par des établissements privés.

Si à l’issue des deux procédures mises en place par APB (procédure normale et procédure complémentaire) le candidat ne reçoit aucune proposition, il devra alors patienter une année, l’occasion de trouver un petit travail ou, pourquoi pas, de partir en voyage.
En 2016,  près de 33 000 bacheliers, ne recevant aucune proposition de formation, avaient ainsi été laissés sur le carreau. Toutefois la quasi-totalité des bacheliers issus d’un bac général avaient reçu une proposition. La majorité des bacheliers sans propositions concernaient ceux issus d’un bac professionnel (environ 24 000 ) et un peu moins de 9000 étaient issus d’un bac technologique.