Interviewé par Vinod Khosla de Khosla Ventures, Lawrence Edward Page dit Larry Page, l’un des fondateurs de Google, s’est déclaré en faveur de la réduction du temps de travail lors d’une conférence sur le thème du travail et du remplacement de ce dernier par les machines, organisée le 3 juillet dernier.
Le bonheur, déjà accessible en travaillant moins
Selon Larry page, la planète offre déjà suffisamment de ressources pour satisfaire l’ensemble des besoins de l’humanité et cette frénésie de travail, cette absolue nécessité de travailler toujours, et encore plus, ne serait qu’un leurre. Les réels besoins à combler pour être heureux, à savoir, un toit, la sécurité, l’éducation des enfants etc…  tous ces besoins peuvent déjà être comblés en travaillant moins. Larry Page remet ainsi en cause le paradigme actuel fondé sur la valeur travail apparue dès le XIXème siècle avec la révolution industrielle et rappelle même que l’origine du mot travail vient de « torture » (étymologiquement « tripalium », un outil d’immobilisation de torture à trois pieux) . Une idée déjà développé par Albert Jacquart dans son livre « mon utopie » où le généticien et biologiste avait déjà estimé que le temps de travail pour fournir un bien, et donc pour subvenir aux besoins de l’être humain, était de plus en plus faible du fait du remplacement de l’homme par les machines et devrait même tendre vers zéro dans le futur.
Réduire le temps de travail pour créer des emplois
Pour Larry Page un travail à plein temps pourrait facilement être remplacé par deux emplois à temps partiel, ce qui ne coûterait pas beaucoup plus cher à l’employeur et qui pourrait, tout autant, voir plus, satisfaire les salariés. « Si je demandais aux gens, qui voudrait..deux semaines de vacances en plus ou [qui voudrait ] une semaine à quatre jours ? Tout le monde lèverait sa main. La plupart des gens aiment travailler, mais ils apprécient aussi avoir plus de temps libre à consacrer à leurs familles ou à leurs loisirs ». Les idées Keynésiennes ou « Aubrysiennes » de Larry Page permettraient donc,en partageant le travail, de résoudre le chômage de masse et de créer de nouveaux emplois pour les jeunes.