Faire « son droit » à la faculté, n’est plus aussi simple. En 7 ans le nombre d’étudiants juristes a augmenté de 16%, il dépasse les 200 000 en 2012  et, à cette date, il y a eu 38 500 entrées dans cette filière. Cet afflux entraîne des conditions d’enseignement dégradées avec des amphis pleins à craquer, et en fin de 1ère année, le couperet tombe : 58% des étudiants n’obtiennent pas l’autorisation de passer en seconde année de licence. Le Barreau de Paris, même si tous les juristes ne choisissent pas cette profession, envisage de rendre plus sélectifl’accès à ces études spécifiques en fixant à 12/20 la moyenne au lieu de 10, la note de 7/20 devenant éliminatoire au grand oral.
La situation est bien différente pour les bons en math. 33 000 ingénieurs par an sont formés dans différentes écoles et facultés scientifiques. D’après la ministre de l’enseignement supérieur, c’est le deuxième métier sous tension après celui de Médecin. Pour preuve, à la sortie de l’école, 97 à 96 % des diplômés trouvent un premier emploi en  3 mois. L’enquête de Pôle emploi « Besoin de main-d’œuvre pour 2013 » indique que le métier d’ingénieur fait partie des 15 professions qui promettent le plus grand nombre de postes en recrutement. D’ores et déjà certains secteurs manquent d’ingénieurs dans l’informatique, le numérique, l’électronique. L’activité économique, même dans le tertiaire, devient de plus complexe par exemple pour la médecine, la banque ou les assurances qui ont également besoin d’ingénieurs. La demande va encore s’amplifier car ils sont 1000, aujourd’hui, à partir à la retraite par an contre 7000 prévus dans 10 ans.
