L’enquête publiée en octobre par l’Association pour l’Emploi des Cadres (APEC) met en valeur le déficit d’ingénieurs et de scientifiques dans les activités de l’Ingénierie et de la R&D. Les prévisions de recrutement sont de l’ordre de 25000 postes. La tension va s’intensifier avec l’arrivée à l’âge de la retraite des « baby-boomers » des années 50 : il manquera 20 000 postes d’ingénieurs en 2020, mettant à mal le retour de la compétitivité de la France.
Malgré l’effondrement de certaines filières industrielles comme l’automobile, les besoins sont toujours très importants et même parfois difficiles à satisfaire dans les domaines de l’aéronautique, du spatial, du ferroviaire, de l’énergie et bien sûr de l’informatique et du numérique. Actuellement 1/3 des offres d’emploi de cadres concerne les ingénieurs et le taux de chômage de cette catégorie ne dépasse pas les 3,5%.
L’Index Monster de l’Emploi « Ingénierie » d’octobre 2012 indique une baisse de 6% de ses offres d’emploi, en moindre dégradation que celle affichée par les 2 mois précédents. Malgré la forte dégradation du marché du travail depuis le début 2012, les offres d’emploi dans l’ingénierie sont en octobre 12% en dessous de leur niveau maximum atteint en juin 2011 mais encore 29% au-dessus de celui d’il y a 3 ans. 2 Régions sont en hausse : « Méditerranée » et « Sud-Ouest », elles concentrent 16% des offres d’emploi du secteur.
Quelques exemples de programme de recrutement de grands groupes : BULL : un programme de 500 postes pour la France et 500 postes pour l’étranger ; GFI : après avoir recruté 1200 personnes en 2012 dont 30% de jeunes diplômés, prévoit un recrutement de 1000 personnes en 2013 ; SOGETI (filiale de CapGémini) programme de recruter 2000 postes dont 700 ingénieurs sur les métiers des hautes technologies.
Sources : APEC et Le Monde