Pas de crise pour les métiers de la rééducation

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (la Drees) vient de publier dans le n° 895  Etudes et Résultats, une photographie de la filière de la rééducation. Des métiers, en forte croissance, qui attirent de plus en plus de praticiens étrangers.

Un secteur qui recrute du fait du vieillissement de la population

« En 2013, les professionnels de la rééducation en activité, âgés de moins de 65 ans sont près de 140 000 en France » nous apprend l’étude de la Drees. Les effectifs dans les métiers de la rééducation sont en forte augmentation depuis la fin des années 1990. Cette augmentation  est la résultante de l’accroissement continu des inscrits en formation mais aussi d’une hausse des praticiens diplômés à l’étranger venus s’installer en France. Le recours à ces professionnels est de plus en plus fréquent du fait du vieillissement de la population française. Cependant on peut s’interroger,par exemple,sur la valeur du niveau des quotas des centres de formation des psychomotriciens qui sont passés de 360 places en 2003 à 849 places en 2013, conséquence notamment du plan Alzheimer.

Des métiers majoritairement féminins avec des modes d’exercice variés

Les chiffres montrent d’autre part que ces professions sont en majorité jeunes et féminisées et qu’elles présentent des modes d’exercice variés, la pratique libérale étant très majoritaire pour les masseurs-kinésithérapeutes, pédicures-podologues, orthophonistes et orthoptistes. « Les professionnels de la rééducation restent inégalement répartis sur le territoire: les départements côtiers ou du sud de la Loire sont les plus favorisés ainsi que, dans une moindre mesure, ceux de l’Île-de-France », conclut cette étude.

Des parcours de formation spécifiques comprenant, pour certains, des quotas

Pour l’orthophonie, l’orthoptie, la rééducation psychomotrice, les formations sont organisées en France au sein d’écoles ou de départements dépendant de l’université. Pour la diététique au sein de lycées techniques ou d’instituts universitaires de technologie. Pour la masseur-kinésithérapie, la pédicurie, l’ergothérapie dans des instituts de formation dépendant de la fonction publique hospitalière ou d’instituts privés.

Trois professions sont régies par des quotas à l’entrée des formations à l’issue des épreuves d’admission : masseur-kinésithérapeute, psychomotricien et orthophoniste. Ces quotas sont définis chaque année au niveau national par le ministère de la Santé. Les autres professions ne sont pas régies par des quotas. Néanmoins, le nombre de places en première année est limité par la capacité d’accueil, et l’accès à la formation est conditionné par la réussite à des épreuves d’admission ou par l’acceptation d’un dossier (pour l’entrée en BTS des diététiciens). Pour ces formations, le nombre de places est alors décidé dans chaque institut de formation et les modalités peuvent varier d’une école à l’autre.