Les Ă©tudiants en mĂ©decine de l’UniversitĂ© de Californie Ă San Francisco, communĂ©ment nommĂ©e UCSF, utilisent la rĂ©alitĂ© virtuelle pour explorer le corps humain avant de mettre les pieds, en vrai, dans un laboratoire.
La réalité virtuelle, pour mieux appréhender les différents éléments du corps humain
La rĂ©alitĂ© virtuelle permet aux Ă©tudiants en mĂ©decine d’acquĂ©rir une comprĂ©hension plus complète des structures complexes composant le corps humain. Derek Harmon, un professeur d’anatomie, tĂ©moigne dans Science Blog : « la rĂ©alitĂ© virtuelle est passionnante pour moi en tant qu’instructeur d’anatomie, car cela va aider les Ă©tudiants Ă amĂ©liorer leur comprĂ©hension sur l’agencement du corps humain […] Plus il connaĂ®tront le corps humain, plus ils seront, plus tard, performants en tant que mĂ©decin ».
Certes les manuels de cours et de rĂ©elles dissections restent indispensables, mais la rĂ©alitĂ© virtuelle permet de rajouter une dimension supplĂ©mentaire au processus d’apprentissage des Ă©tudiants.  Les Ă©lèves peuvent vraiment examiner le corps humain, couches par couches, de la peau jusqu’aux os. L’utilisation du casque de rĂ©alitĂ© virtuelle leur permet de mieux comprendre l’interaction entre les muscles, les organes, les nerfs et les vaisseaux sanguins, « un peu Ă Â la manière d’un puzzle ».
L’apprentissage en rĂ©alitĂ© virtuelle fait partie du programme « Bridges Curriculum » de l’UCSF, un nouveau programme rĂ©volutionnaire de l’Ă©cole de mĂ©decine qui met l’accent sur de nouvelles façons d’apprĂ©hender la mĂ©decine, ainsi que les soins mĂ©dicaux. Les chirurgiens, ou futurs chirurgiens, peuvent aussi utiliser le casque de rĂ©alitĂ© virtuelle pour visualiser des opĂ©rations en bloc opĂ©ratoire, afin de bien examiner les procĂ©dures Ă suivre
Kimberly Topp, professeur de kinĂ©sithĂ©rapie et d’anatomie Ă l’UCSF, affirme que la rĂ©alitĂ© virtuelle permet de simuler de nombreuses expĂ©riences mĂ©dicales, qui seraient, sinon, difficiles Ă simuler dans la rĂ©alitĂ©. « Il est difficile de simuler une expĂ©rience de traumatisme rĂ©aliste oĂą personne ne va se blesser [et] c’est un excellent moyen de rendre les Ă©tudiants plus Ă l’aise avec l’environnement clinique rĂ©el dans lequel ils se dirigent. Les gens sont vraiment impressionnĂ©s lorsqu’ils utilisent la rĂ©alitĂ© virtuelle ».
Si vous n’avez pas fait d’études de médecine mais que le sujet vous intéresse, vous pouvez vous aussi vous essayer à la chirurgie de manière ludique. Il suffit d’avoir un casque de réalité virtuelle et de télécharger surgeon simulator.
Et en France ?
Le 30 juin 2014, le Docteur Thomas Gregory, chirurgien orthopédiste, enseignant à l’Université Paris Descartes, a réalisé une opération de prothèse de hanche filmée grâce à deux caméras fixées juste au dessus de ses yeux. Cette opération, filmée en 3D, a été financée par la fondation MOVEO, une première mondiale, à l’époque, effectuée a l’hôpital européen Georges Pompidou à Paris.
Cette opération peut être visionnée par des étudiants en utilisant un casque de réalité virtuelle. L’idée étant de placer l’étudiant à la place du chirurgien pour qu’il puisse s’approprier ses gestes comme s’il était vraiment présent au bloc opératoire.
Ci-dessous, une immersion dans le bloc opératoire en utilisant un casque de réalité virtuelle (capture d’écran)