Elsa, 12 ans, est victime de harcèlement scolaire. Chaque jour, c’est la boule au ventre que la jeune fille se rend dans son collège, situĂ© en rĂ©gion parisienne. Face Ă la dĂ©tresse de leur fille, les parents, très inquiets, ont envisagĂ© toutes sortes de solutions. Malheureusement, aucune solution valable n’a encore Ă©tĂ© trouvĂ©e.
Elsa est un peu diffĂ©rente des autres camarades, c’est en effet la seule Ă©lève ayant un profil caucasien. Mais selon elle, ce n’est pas sa diffĂ©rence qui est Ă l’origine de son harcèlement mais plutĂ´t sa trop grande gentillesse et son manque de fermetĂ© envers ses camarades. >>LIRE SON TÉMOIGNAGE
Pas de véritables solutions pour mettre fin au calvaire de leur fille
►Le recours à un médiateur
Malheureusement, tout les Ă©tablissements scolaires, ne bĂ©nĂ©ficient pas, comme par exemple Ă Â La Colle-sur-Loup, dans les Alpes-Maritimes, d’ateliers de sensibilisation au harcèlement, qui incitent les jeunes Ă rĂ©gler entre eux certaines situations d’isolement ou d’exclusion. Face au harcèlement scolaire d’Elsa, il a donc Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© de recourir Ă un mĂ©diateur. Son intervention s’est rĂ©vĂ©lĂ©e efficace. Cela a permis de mettre fin Ă certaines situations dĂ©sagrĂ©ables telles que les gifles quotidiennes reçues par Elsa de la part d’un de ses camarades. Elsa ne regrette pas d’avoir discutĂ© avec le mĂ©diateur : « j’ai vu un mĂ©diateur qui Ă©tait super sympa(..)il Ă©coute ». Mais l’action du mĂ©diateur, bien que bĂ©nĂ©fique, n’a pas suffit Ă mettre un terme Ă la situation d’exclusion de la jeune fille. Les moqueries ont continuĂ©.
â–şL’intervention des parents
Les parents sont aussi intervenus directement, en s’expliquant avec d’autres parents d’Ă©lèves, qui n’Ă©taient pas du tout au courant des moqueries pratiquĂ©es par leurs enfants. Ces interventions se sont rĂ©vĂ©lĂ©es très positives mais, finalement, n’ont rĂ©glĂ©es que, ponctuellement, certains problèmes. Le site du ministère de l’Education nationale Non au Harcèlement prĂ©conise, pour sa part, de ne pas intervenir Ă titre personnel afin de ne pas risquer d’envenimer encore plus la situation.
Des parents dans une inquiétante impasse
â–şLe changement d’Ă©tablissement scolaire : le parcours du combattant
Les parents, psychologiquement Ă©puisĂ©s, envisagent de changer leur fille de collège. La situation est devenue trop difficile Ă vivre, Elsa ne doit pas subir, encore une annĂ©e de plus, un tel calvaire. Ils souhaitent l’inscrire dans un Ă©tablissement offrant plus de mixitĂ© sociale afin que la jeune fille ne se retrouve pas isolĂ©e, seule dans sa communautĂ©. Oui, mais voilĂ , changer d’Ă©tablissement scolaire n’est pas si facile. Elsa, est dĂ©jĂ rattachĂ©e Ă l’Ă©tablissement scolaire du lieu de son domicile. Il est possible de changer mais uniquement par dĂ©rogation. Mais lĂ encore, mĂŞme par dĂ©rogation, aucun collège des alentours ne semble offrir des conditions de mixitĂ© suffisantes, pas plus que des conditions d’apprentissage convenables. Les parents d’Elsa envisagent alors une inscription dans un Ă©tablissement privĂ©, mais l’affaire n’est pas simple. Ses rĂ©sultats scolaires sont moyens, et l’inscription dans une Ă©cole privĂ©e nĂ©cessite un certain niveau scolaire qu’elle n’a probablement pas atteint au cours de cette difficile annĂ©e. C’est l’impasse ! L’annĂ©e scolaire arrive Ă son terme et les parents n’ont toujours pas trouvĂ© de vĂ©ritable solution. Que vont-ils faire ? Impensable, pour eux, de faire revivre Ă leur fille une telle annĂ©e.
â–şLe pensionnat ou, s’il le faut… la vente de la maison !
Les parents rĂ©flĂ©chissent Ă maintes alternatives mais aucune n’est, vraiment, satisfaisante : l’inscription de leur fille dans un pensionnat, une annĂ©e d’Ă©tude Ă distance, une annĂ©e Ă l’Ă©tranger… Alors ils envisagent de vendre leur maison, situĂ©e Ă Colombes, et de s’installer Ă Paris afin d’obtenir le droit d’inscrire leur fille dans un Ă©tablissement publique de la capitale. Le sacrifice financier serait lourd Ă supporter pour cette famille de cadres moyens, mais si cela peut redonner le sourire Ă leur fille, alors…
Pour l’heure, la famille demeure dans l’inquiĂ©tude gĂ©nĂ©rale …