Pour guider les jeunes dans leurs choix professionnels, 35 acteurs innovants du XXIème siècle ont été interrogés par le journal Le Monde. Les grandes lignes de leurs conseils d’orientation se résument en 6 pistes.
1 Etre à l’écoute de soi-même
C’est un conseil de bon sens et de sagesse, mais ce n’est pas toujours évident d’entendre sa petite voix intérieure entre 16 et 20 ans. En effet la vie est trop courte pour s’engager sur une voie qui ne vous convient pas, l’idéal est d’aimer ce que l’on fait car dès lors on est capable de s’investir totalement dans son projet.
2 DĂ©couvrir sa passion
Quel que soit le domaine de cette passion, artistique, culturel, sportif, économique, peu importe, « on sera bon là où l’on prend du plaisir. L’expertise et la passion sont liées » estime Pierre Dubuc, cofondateur d’Openclassroom. Mais que faire si l’on n’a pas de passion ? Mais nombreux sont les jeunes qui n’ont pas de passion alors il faut la découvrir. Pour cela les anglo-saxons conseillent aux élèves sortant du lycée, avant de choisir une voie d’études supérieures, de voyager un an, d’aller à la rencontre des autres, pour comprendre ce qui les font vibrer.
3 Oser cheminer sans se limiter
Dans les classes préparatoires aux grandes écoles souvent les professeurs vous conseillent de viser la plus prestigieuse, et après on verra bien ! Cette technique fonctionne bien en général car il n’y a plus de blocage. En fait les grandes écoles ne sont pas réservées à une élite mais à ceux qui ont les moyens intellectuels de réussir et qui se surpassent pour réussir. Pour Thomas Schenck, cofondateur de Connect’O, le défi est d’être « à la fois ambitieux et humble : il faut être lucide sur ses qualités comme sur ses défauts. Pour aller loin il faut savoir se remettre en question. »
4 Ne pas s’arrêter en cas d’échec
Bien sûr on rencontre souvent des étudiants qui en milieu, ou fin de parcours, réalisent qu’ils se sont trompés. Sébastien Bazin, PDG du groupe ACCOR Hôtels n’hésite pas à affirmer « On a le droit de connaître enfin son parcours à 27 ans, car ce n’est pas à 22 ans qu’on doit être en mesure d’appréhender le monde de demain. Il y a des gens qui rentrent dans le monde du travail à 32 ans et ils sont aussi bons, ça leur a pris 5 ans de plus, ça n’a aucune espèce d’importance ». En fait il existe des passerelles et de nombreuses personnes changent de métier à 30 ou 35 ans.
5 Multiplier les expériences
C’est l’un des buts des stages en entreprise, c’est aussi la force que donne les missions dans les cabinets de conseils aux jeunes diplômés. Le simple fait de réaliser des projets vous transforme et vous apprend à mieux vous connaître. Pour Marie Ekeland (cofondatrice du fonds d’investissement Daphni), ces expériences permettent « de sortir de sa zone de confort et de son environnement habituel, d’aller à la rencontre de différents mondes, de dire « je ne sais pas, expliquez-moi ». Cela permet de développer une pensée plus large, transversale, qui permettra d’être mieux adapté au monde de demain.
6 Cultiver sa curiosité
Nous retrouvons là les pensées des auteurs du « Siècle des Lumières ». Il s’agit de ne jamais cesser d’apprendre, de ne jamais penser que l’on a fini son développement. Apprendre à l’école n’est qu’un début, on apprend des autres, des livres, des magazines, des amis et de la mine inépuisable et encyclopédique d’internet. Etre curieux du monde, avoir l’esprit ouvert c’est le meilleur conseil que prodigue Pascal Picq, paléoanthropologue, « pour être créatif, il faut regarder ce qui se passe ailleurs, lire, se documenter, échanger avec les autres ».
Finalement que l’on soit au XXIème siècle où XXème siècle les conseils pour s’orienter professionnellement relèvent des mêmes principes, mais ils sont plus crédibles car formulés avec les mots d’aujourd’hui par des personnalités ayant réussi leur entrée dans ce nouveau siècle.
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